Village et église

Historique (rapide et succinct) de Laître sous Amance.

Notre village porta d’abord le nom de sainte Marie sous Amance jusqu’au-delà du XIIe siècle, puis il prit le nom de Laître (atrium, L’aître). Il paraît provenir d’un vaste cimetière, qui aurait été établi au bas de la montagne et qui aurait servi aux villages voisins, ainsi que c’était la coutume autrefois.

La carte des Naudin:
Pendant plus de dix années, de 1728 à 1739, une équipe d’ingénieurs géographes appartenant à l’atelier versaillais des Naudin, parcourut la Lorraine, c’est-à-dire non seulement les Trois-Evêchés (Metz, Toul et Verdun), qui relevaient pleinement du Royaume de France depuis les traités de Munster (1648), mais également les duchés de Lorraine et de Bar et les territoires voisins du Palatinat, des Deux-Ponts, du Luxembourg…
Sur leur carte, on y trouve le nom de « Lastre » qui paraît être le nom de notre village au XVIIIe siècle.


Cela nous ramène à cette fameuse règle de Français, qui utilise un accent circonflexe pour certains mots qui ont perdu une lettre avec le temps et en général un –s

 

Wikipédia précise d’ailleurs que :
« on ne s’est décidé qu’au XVIIIe siècle (dès l’édition de 1740 du dictionnaire de l’Académie française) de s’en débarrasser et de noter cette disparition par le recours systématique à l’accent circonflexe »

Notre beau village se serait-il appelé « Lastre » pendant quelque temps ?
(Hormis cette carte, on ne retrouve pas de trace de cette particularité.)

Le village de Laître s’est révélé à l’histoire par son hôpital de Mazels (lépreux) et par son prieuré qui possédait une chapelle, devenue par la suite l’église paroissiale.

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Toute l’histoire de notre village est donc liée à son église qui mérite une attention spéciale.

 

 

Thierry 1er, Comte de Bar, Maître du château d’Amance, commença peu de temps avant sa mort, la construction d’une chapelle au-dessous du château, dite « sous Amance »,  qu’il voulait faire consacrer sous l’invocation de St Sigismond.
Sa mort en 1024, l’empêcha d’accomplir son projet.
Un demi-siècle plus tard, en 1075 ou en 1076, la célèbre comtesse Sophie, petite-fille de Thierry 1er, résolut de terminer la fondation ébauchée par ce prince.
Comme elle trouvait trop petite la chapelle commencée vers l’année 1022, elle ordonna de la raser et d’en élever une autre.
Elle la donna à l’abbaye de Saint-Mihiel, avec la chapelle du château d’Amance, et pria Pibon, évêque de Toul, de la consacrer et la dédia à Sainte Marie.

Sigefroi qui était alors abbé de Saint-Mihiel, se hâta de fonder un prieuré près de l’église de Laître et y envoya quelques-uns de ses religieux, des bénédictins qui exercèrent une heureuse influence dans le canton par l’exercice de la charité surtout envers les malades et  particulièrement les lépreux.
Vers la fin du XVe siècle les religieux firent en partie reconstruire leur église, et Saint Laurent en devint le patron.
Supprimé à la révolution, comme tous les autres établissements du même genre, le prieuré fut démoli peu de temps après, et il ne reste que l’église.

Décembre 1999

Il était une fois une vilaine tempête,
qui souffla si fort qu’elle déplaça des toitures !!!

Le clocher de l’église de Laître
se trouva déporté de quelques centimètres.

  • Il fallu déposer l’ensemble, afin de le réparer, et de reposer un toit neuf sur cette église.

Les photos ci-dessous ont été prises par Jean Simonin
maire du village de 1983 à 1995.

Je ne résiste pas, non plus à vous soumettre ces deux magnifiques et rares photos prises toujours par Jean Simonin, qui ont figé les dernières peintures qui ont aujourd’hui complètement disparues, de cette église.

Regardez ici aussi, quelques belles photos et explications de notre église

http://patrimoine-de-lorraine.blogspot.fr/2011/03/laitre-sous-amance-54-leglise_11.html